Éditeur | Billaudot |
Réf. éditeur | GB9451 |
ISMN/ISBN | 9790043094517 |
Réf. DIAM | 225768 |
Niveau de difficulté | niveau 4 (sur 5) |
Lorsque Marina Chiche m’a demandé de lui écrire une pièce pour violon seul en évocation de Bach, je n’ai pensé à aucune oeuvre du compositeur en particulier, mais plutôt au type d’écriturecaractéristique de ses pièces pour instrument à cordes soliste. Comme j’ai tendance à privilégier l’harmonie en musique, j’ai adopté une écriture qui, à partir d’un instrument essentiellementmonodique, soit à même de donner une sensation d’harmonie et de polyphonie. C’est pourquoi j’ai voulu dessiner une ligne mélodique qui, par ses inflexions et son dédoublement imaginaire ou véritable (quand alternent sons réels et sons harmoniques), puisse suggérer la superposition des voix. Et j’ai multiplié les effets de doubles cordes, dont certaines à vide, pour souligner, comme au fusain, telle partie de la mélodie, telle expression.
Par ailleurs, comme dans la Sonate pour violon seul de Bartók, elle-même écrite en référence à Bach, fréquents sont les recours à des ornementations baroquisantes et à des chromatismes
romantiques instillant dans la pièce un parfum d’archaïsme ambigu. Le titre est bien entendu une référence à Liszt, mais aussi un clin d’oeil à Borges à qui était cher le principe du palimpseste.